L’encrier de la joie de vivre est brisé et autres fâcheuses péripéties
Publié le 15 Août 2014
Parfois j’en ai marre d’être un homme
Etre un homme au sens général de l’humanité
Parce que je suis une femme mais à quoi ça sert une femme
Au milieu des hommes mauvais ?
J’ai voulu écrire un poème de joie et de paix
Et j’ai brisé mon encrier.
Pour une fois son encre était celle de la joie de vivre
Je pensais que chacun d’entre nous
En avait bien besoin.
La plume que j’avais choisie de mon oiseau de muse
La plume de pinson parce qu’on dit : gai comme un pinson
S’est effilochée sous le coup de l’émotion
Sa penne s’est épluchée comme une asperge prête à cuire.
Et voilà que j’écris malgré tout
Parce que cela je me devais de vous le confier
Voilà que j’écris malgré tout
Avec une vieille plume aguerrie
Et une encre qui a déjà servi.
Je vous sers un poème qui ne sert à rien
Et qui sert malgré tout à allumer une pluie d’étoiles dans vos cœurs
Parce que sur la terre des hommes mauvais
Il y a quelques poignées d’hommes bons
Des bons bons et des bonnes bonnes
Qui servent aussi à soulager les maux
Et à mettre un frein aux mauvais qui veulent diriger le monde
Le plier sous leurs pas démoniaques
Et arroser de sang les sillons creusés par les jougs martyrs.
Parfois je suis contente d’être un homme
Oui, vous savez un homme au sens général de l’humanité
Parce que la femme est l’avenir de l’homme
Qu’elle met au monde des bons et des bonnes
De gentils humains qui se donnent la main
Autour de la terre-orange pour cerner le destin.
Carole Radureau (14/08/2014)
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