30 août – Journée internationale des victimes de disparition forcée

Publié le 30 Août 2014

Ou journée internationale des personnes disparues

Evènement international qui est célébré chaque 30 août afin d’attirer l’attention sur le sort des personnes emprisonnées contre leur gré dans de mauvaises conditions ou dans des lieux inconnus de leurs proches ou de leurs états.

La journée est née en 1983 à l’initiative de la fédération latino américaine des associations de familles de détenus disparus (FEDEFAM), une ONG fondée au Costa-Rica en 1981 qui réunit des groupes locaux et régionaux luttant activement contre l’emprisonnement secret et les disparitions forcées, en Amérique latine et dans les pays où règnent des dictatures militaires.

Une violation des droits de l’homme

L’emprisonnement secret constitue une violation grave des droits de l’homme.

Dans le cas de conflits armés il est en violation du droit international humanitaire.

Le groupe de travail de l’ONU s’occupe de traiter de la disparition de 50.000 cas de disparitions forcées de 70 gouvernements.

30 août – Journée internationale des victimes de disparition forcée

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L’exemple du Chili

Au Chili par exemple le groupe de travail de l’ONU a enquêté en 2012 sur les disparitions forcés sous pinochet et a rendu ses conclusions en août 2012 : entre 1973 et 1990 sous la dictature, plus de 1200 opposants au régime ont disparu dont on ne sait toujours rien pour la plupart.

Les militants ont été enterrés illégalement dans le cimetière général de Santiago dans un lieu nommé Cour 29, reconnaissable à ses croix noires et 40 ans plus tard, nombreux sont ceux qui ne sont pas identifiés.

30 août – Journée internationale des victimes de disparition forcée

Au Mexique, plus de 26 000 personnes ont été portées disparues entre 2006 et 2012 ; les auteurs de leur disparition étaient souvent les forces de sécurité ou des bandes criminelles. En raison de l’absence presque complète d’investigation sur la plupart des cas, le nombre réel de disparitions forcées dans lesquelles des agents du gouvernement sont impliqués n’a jamais été mis au jour. Cependant, la Commission nationale des droits humains examine actuellement 2 400 cas non résolus de disparitions forcées.

Le conflit armé interne qui sévit en Colombie depuis longtemps a laissé dans son sillage au moins 25 000 victimes de disparition forcée depuis 1985. Selon les chiffres officiels, il y a eu plus de 190 cas présumés de disparition forcée en 2012.

Les disparitions forcées ont souvent servi de stratégie pour faire régner la terreur dans la société.

Toute la communauté alors est visée dans cet ensemble et non pas la famille essentiellement.

Ces pratiques courantes dans les dictatures militaires sont aujourd’hui perpétrées dans des situations de conflit interne, comme moyen de répression politique des opposants.

Il est constaté :

-Un harcèlement constant des défenseurs des droits de l’homme, des proches des victimes, des témoins, des avocats en rapport avec la disparition forcée.

-L’utilisation par les états de la lutte contre le terrorisme comme excuse pour enfreindre leurs obligations

-L’impunité très répandue pour les auteurs présumés de disparitions forcées.

Un oeillet

Cette année au Chili, le musée des droits de l’homme MMDH invite les 29 et 30 août à laisser un œillet dans les espaces du musée comme un geste pour soutenir les victimes. Des œillets seront mis à la disposition des visiteurs et des œillets virtuels partagés sur les réseaux sociaux avec le hashtag Un clavelenTUnombre.

Rédigé par caroleone

Publié dans #Répression, #Chili

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