Carte postale de Bretagne : Le cap Fréhel

J’ai toujours eu envie de voir le cap Fréhel dans cette Bretagne qui resta longtemps pour moi inconnue.

Parce que ma mère dans sa jeunesse avait assisté au tournage du film les Vikings qui se déroulait sur cette côte et dont la scène finale se passe au fort La latte, j’avais eu une impression de décor fantastique.

Voilà que nous y avons posé le pied récemment et pris de jolies photos, un grand bol d’air iodé (j’avais même mis le col de mon blouson sur les oreilles comme une chapka) et entendus les cris vitaminés des mouettes et des goélands.

C’est un site grandiose des Côtes d’Armor qui s’étend sur 6 kilomètres de la pointe du Grouin à l’est jusqu’à l’île de Bréhat à l’ouest.

Il est situé sur les communes de Plévenon au nord et Fréhel au sud.

D’ici, on peut parfois par temps clair apercevoir les îles anglo-normandes. A droite se dresse la silhouette du fort la latte qui fera l’objet d’un article séparé.

Le panorama est à couper le souffle (mais l’air aussi !), c’est l’un des plus beaux de la côte d’émeraude.

Vous allez me demander pourquoi ce nom de côte d’émeraude : c’est tout simplement en référence à la couleur émeraude que prend parfois la mer en ce lieu.

Les falaises de grès et de schiste rose empiètent sur les eaux de la Manche et mesurent par endroits jusqu’à 70 mètres de haut.

Les phares

Le premier phare, le plus ancien est un phare dit Vauban ou tour Vauban qui fut construit en 1701 dans du granite par un disciple de Vauban

Un phare plus moderne et plus haut voit le jour entre 1845 et 1847 à la place de l’actuel phare. Il sera détruit par les troupes allemandes en 1944.

En 1946 est reconstruit le phare actuel qui sera inauguré en 1950. Sa hauteur : 32 mètres, son feu est visible par temps clair sur 100 km. C’est l’un des cinq phares les plus puissants de France.

La lande

Les embruns des landes littorales abritent l’ajonc maritime (ulex europeanus), la bruyère cendrée, le serpolet, la bruyère callune, les jacinthes, œillets marins, mousses et lichens.

Sur une surface de 400 hectares la lande sèche s’étend et diffuse ses couleurs variées au fil des saisons.

Nous n’avons pas vu les couleurs de la bruyère ni celle des ajoncs, dont voici une photo trouvée sur le net.(image Steffenheilfort)

Dans l'ordre : un cinéraire maritime, une fleurette isolée, une plante parasite aux cheveux roux dont je ne trouve pas le nom (avis aux amateurs) et l'état d'avancée des bruyères fin mai 2014

Par contre, j’ai bien flashé sur les digitales qui habillaient le paysage de leurs clochettes généreuses.

Le sentier

Un sentier fait le tour du cap Fréhel, il est d’accès facile mais non sécurisé. La flore est protégée par un balisage. On peut se rendre à pieds au fort La latte en marchant environ 1 heure 30.

j'ai trouvé des minis ardoises

le sentier qui mène au fort La latte

image : des ornithologues en train d'observer les nichées

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Réserve ornithologique

Sur ses côtes escarpées, le cap Fréhel et ses îlots offrent un habitat intéressant pour les oiseaux nicheurs.

600 à 800 couples y sont répertoriés.

Deux îlots abritent une colonie de guillemots et des pingouins, des huitriers pie, des cormorans huppés, des mouettes tridactyles, des goélands marins et des goélands bruns y trouvent de quoi y construire leurs nids.

Nous nous sommes contorsionnés avec notre plus gros objectif pour arriver à photographier la maman cormoran dans son nid…on était fiers de voir ce spectacle.

Sur cet îlot hyper bruyant, les goélands sont à la fête.

ça couve dur chez les cormorans (pris au 300 mm en se penchant un peu mais que ne ferais-t-on pas !!)

rocher aux oiseaux : il ne vous manque que le bruit