Brésil : Le peuple Krenak
Publié le 14 Mai 2014
Peuple indigène du Brésil qui vit dans l’état de Minas Gerais.
Auto désignation : kren
Aimoré est le nom donné par les tupi.
Krenak est le nom d’un leader du groupe qui a présidé à la séparation des krenak et des gutkrak de la rivière Pancas au début du XXe siècle.
Population : 434 (2014)
Langue : borun du groupe macro-jê (seules les femmes âgées de plus de 40 ans sont encore locutrices)
C’est le dernier peuple des botocudos de l’est. Ce nom a été donné par les portugais pour nommer les peuples qui portaient des plateaux labiaux et aux oreilles.
Localisation
Ils vivent sur la rive est de la rivière Doce dans l’état du Minas Gerais entre les villes de Resplendor et Conseilheiro pena dans une réserve de 4000 hectares.
Terres indigènes
- T.I Fazenda Guaraní - 3270 hectares, 335 personnes, réserve homologuée dans le Minas Gerais. Villes : Camésia, Dores do Guanhães. 2 peuples y vivent : Krenak (langue krenak) et Pataxó (langue pataxo).
- T.I Krenak - 4039 hectares, 343 personnes, réserve homologuée dans le Minas Gerais. Ville : Resplendor.
- T.I Krenak de Sete Salões - en cours d"identification. Minas Gerais. Ville : Resplendor.
- T.I Krenrehé - 6400 hectares, réservée, Mato Grosso. Villes : Canabrava do Norte, Luciara. 2 peuples y vivent : Krenak (langue krenak) et Maxakali (langue maxakali).
- T.I Vanuire - 709 hectares, 177 personnes, réserve homologuée à São Paulo. 2 peuples y vivent : Krenak (langue krenak) et Kaingang (langue jê).
Brésil - Peuple Krenak - Historique du contact - coco Magnanville
image Le territoire d'origine des Botocudos était la forêt atlantique du Bas Recôncavo Baiano, ayant été expulsé de la côte par les Tupi, lorsqu'ils ont commencé à occuper la bande de for...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2020/08/bresil-peuple-krenak-historique-du-contact.html
Avant la colonisation, ils étaient des chasseurs-pêcheurs/cueilleurs semi-nomades vivant dans les forêts de la côte atlantique du Brésil dans la zone de la baie de tous les saints (Eta de Bahia).
Ce sont les tupi qui les ont chassés de cet endroit et ils se sont réfugiés sur les rives de la rivière Doce.
Au moment du colonialisme, ils font partie des peuples les plus coriaces et résistants à l’envahisseur donc victimes de considérations exagérées souvent de la part des blancs au sujet de leur violence ou de leurs mœurs soit-disant choquantes. Le gouvernement colonial portugais va leur faire payer leur résistance en organisant des « guerres justes » contre eux pour les « pacifier » et les sédentariser au début du 19e siècle.
Tout au long du XXe siècle, ils sont victimes d’exactions de la part du pouvoir.
Ils vont être déplacés, parqués, certains d’entre des plus récalcitrants seront placés dans des centres de « rééducation » indigène.
Leur territoire sera occupé par la force.
La réserve qui leur est attribuée, toute petite, les a en contrepartie dépossédés de leurs terres.
Elle est très pauvre, dépourvue de forêt, le terrain est incultivable et il n’y a même pas de rivière pour pêcher ni d’argile pour fabriquer les poteries. Ils vivent dans cette réserve dans une grande misère.
La réserve de plus est partagée avec d’autres peuples dont les pataxo et les guarani, elle porte le nom connu de Fazenda guarani.
Certains krenak ont alors décidé de repartir vivre sur les rives du rio Doce sur un minuscule terrain de 68 hectares.
En 1997, le terrain de 4000 hectares dont je parle plus haut et qui leur avait été attribué en 1971 puis repris leur est rendu mais pour survivre sur ce territoire c’est très difficile et malgré tout il est encore menacé par les exploitations agricoles et les indigènes sont vus d’un très mauvais œil par les habitants.
Les centres de rééducation pour autochtones
Administrés par le capitaine Manoel Pinheiro de la police militaire de l’état de Minas Gerais sous la dictature militaire ils étaient destinés aux indiens considérés comme socialement déviants.
Ces derniers étaient placés en cellules d’isolement et souffraient de punitions physiques en cas de rébellion.
Pendant la journée, ils travaillaient aux champs sous la surveillance de la police militaire et d’indiens appartenant à la garde rurale indienne (grin), des indiens aux comportements exceptionnels selon le jugement du capitaine.
Sources : ISA, sorosoro