Pérou : Les chachapoyas ou les guerriers des nuages

Publié le 2 Avril 2014

Pérou : Les chachapoyas ou les guerriers des nuages

Civilisation pré-inca (700 à 1500 après JC, intermédiaire récent)

Peuple andin, guerrier, contemporain des incas qui resta longtemps oublié de l’histoire et méconnu. Ils étaient de grands constructeurs de forteresses et de sites funéraires.

Pérou : Les chachapoyas ou les guerriers des nuages

Le nom chachapoyas à été certainement donné par les incas et se décline ainsi : chacha puyu = le peuple des nuages.

Pour cause leur existence était bien dissimulée à l’abri des hautes falaises dans les forêts d’altitude, perchées à plus de 3000 mètres d’altitude au milieu des lianes et des broméliacées.

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image Cookie

Localisation

Dans les textes des XVIe et XVIIe siècles ils sont situés d’ouest en est entre le Marañon et l’Huallaga au niveau du département de La Libertad et de San Martin avec la ville de Pias en limite sud et la ville de Chachapoyas en limite nord.

Ils n’ont pas été étudié pendant longtemps en raison de la barrière naturelle constituée par leur territoire de forêts d’altitude, une sorte de zone tampon éloignée des autres foyers de peuplement, entre Andes et Amazonie.

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image tupac yupanqui ( PhJ)

Histoire
  • XVIe et XVIIe siècles : première apparition dans des chroniques espagnoles (Pizarro et Guana Poma de Ayala) ils tombent ensuite dans l’oubli.
  • 1475 : ils sont soumis par l’inca Tupac Yupanqui après de difficiles campagnes.
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image atahualpa (Sevela.p)

  • 1532 : l’inca Atahualpa demande à Pizarro de l’aider à combattre les chachapoyas en révolte contre son autorité. Les chachapoyas s’allient avec les espagnols.
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Manco Invca Yupanqui (dessin par Guaman Poma de Ayala)

1536 : ils refusent de prendre part à la rébellion de Manco Capac II

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  • 1843 : découverte de leur forteresse Kuélap et ses murailles de 20 mètres de haut au sommet d’une montagne par Don Juan Crisostomo Nieto, un juge péruvien.
  • Vers la fin du XXe siècle : mise à jour des nécropoles vertigineuses. Des sépultures en chullpas, des maisons funéraires accrochées à la falaise situées au-dessus de la lagune des Condors. Les sarcophages de terre renforcés d’armatures de bois, les purunmachus à Karajia dans la vallée de l’Utcubamba. Des sites sont toujours découverts de nos jours et d’autres encore inviolés.
  • Août 1997 : des archéologues sont alertés que des pilleurs de tombe ont saccagé un site dans la région de Leymebamba. Ils découvrent ce site sur la corniche au-dessus de la lagune des Condors : 7 chullpas (mausolées) accrochés à la roche gisant éparpillés sur le sol, des instruments de musique, des poteries, des ornements, des textiles colorés, des quipus * et surtout 200 momies. Cette nécropole est restée inviolée durant plus de 5 siècles et dévastée par les chercheurs d’or.
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Des descendants de Carthage ?

Une théorie fondée sur des vestiges découverts dans la région, dont statuette représentant un animal inconnu en Amérique latine à cette époque, soutient que les Chachapoyas auraient étés originaires du vieux continent, et notamment de Carthage et de Galicie .Cette thèse est corroborée par des études génétiques qui montrent une part de 15% de génome d'origine galicienne dans l'ADN des populations vivant actuellement à Chachapoya. La couleur pâle de leur peau et l'incidence particulière des cheveux blonds tend à prouver l'exactitude de cette théorie, combinée à des similitudes entre des habitations celtes de Galicie et celles des indiens Chachapoyas.

La ville de Chachapoyas

Elle est la capitale du département d’Amazonas au Pérou, une ville perchée à 2335 mètres d’altitude, siège de la civilisation pré incaïque des chachapoyas.

Des indiens blancs aux cheveux clairs

Les incas les décrivaient comme de grands guerriers aux cheveux clairs.

Les espagnols comme des indiens blancs dont la beauté était digne des souverains, aux yeux bleus et même plus blancs que les propres espagnols. Leurs femmes étaient extrêmement belles. Ils adoraient les serpents et avaient le condor pour principal dieu.

Des guerriers valeureux

Les chachapoyas guerroyaient avec leurs voisins, en particulier les huaris et les chibchas.

Lorsque les incas envieux de cet immense territoire situé si judicieusement aux portes de l’Amazonie et des Andes commencèrent à vouloir les soumettre, ils les combattirent d’arrache-pied. Pour ce peuple qui était sans chefs ni organisations, il était insupportable de voir arriver l’armée inca et ils la combattirent dans une guerre de guérilla. Leur arme principale c’était la fronde et ensuite le corps à corps qui suivait.

Les têtes des ennemis étaient considérées comme un trophée.

Il faut un an aux incas pour arriver à bout des chachapoyas et dominer ensuite toute le territoire d’un haut point de vue stratégique désiré.

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Embaumement des morts

La technique de l’embaumement a certainement été apprise des incas à l’époque où ils vivaient en harmonie avec ce peuple au milieu du 15 e siècle.

Pour embaumer les corps des défunts ils devaient retirer les organes par le vagin pour les femmes et par l’anus pour les hommes et ils bouchaient l’orifice avec un tampon de tissu enroulé. Ils plaçaient des boules de coton entre les dents et les joues pour garder du volume ainsi que dans le nez. Sur la peau du visage, ils appliquaient un onguent pour donner aux momies une coloration tannée. Les corps étaient embaumés en position quasi fœtale, les doigts liés ensemble et attachées à la tête.

La culture chachapoyas est présente sur de nombreux sites, on peut par exemple trouver des vestiges à Jalca, El Gran Pajaten, Gran Vilaya, Gran Sapasoa et sur les 12 sites des Condors. La plus connue est la forteresse de Kuélap.

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Les purunmachus de Karajia

250 sarcophages ou des restes ont été découverts dans la vallée de Karajia. Les recherches commencent en 1983 dans la Quebrada d’Aispachaca.

Purunmachu est un terme quechua utilisé dans la région de Chachapoyas, il veut dire :

Purun = désert ou abandonné – machu = vieux : homme ancien ou païen.

Dans chaque purunmachu il y a une momie d’un défunt illustre en position accroupie, enveloppée dans un tissu avec des offrandes. Ce sont des sarcophages anthropomorphes réalisés en deux parties, le tronc puis la tête qui scelle le sarcophage. Placés debout ils mesurent 2m40 de haut. Réalisés sur place avec de la boue argileuse mélangée avec de la paille et des petites pierres, le tout est renforcé par une armature de tiges de bois.

Il existe plusieurs raisons supposées pour les chachapoyas de mettre leurs sarcophages dans les falaises :

  • les chachapoyas avaient un profond respect de leurs morts
  • Ils voulaient leur assurer une vie éternelle, les falaises leur offraient un endroit protégé
  • Les protéger des dégâts du temps, de la pluie qui endommagerait les sarcophages en boue, des animaux de passage, des dégradations involontaires, de l’humidité grâce à des endroits dépourvus de végétation.
  • C’était aussi symbolique car les purunmachus sont tournés vers la vallée, semblent veiller sur les vivants, la hauteur peut confirmer leur statut ; l’endroit leur assurait la tranquillité.
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Les mausolées de Revash

Le site se trouve dans la vallée de San Miguel de Killay à plusieurs heures de Leymebamba.

Les tombes sont en forme de maisons et dominent le paysage resté intact depuis 11 siècles. Il y a peu de temps qu’elles furent découvertes.

Les mausolées sont peints en blanc avec des bandes rouges sur les façades, ils ont des fenêtres de formes variées. Le corps du défunt repose à la porte du ciel, son esprit se prépare à voyager dans une autre dimension.

Des peintures rupestres se trouvent au-dessus des sépultures représentant des personnages mythiques, des animaux et des formes géométriques.

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Une momie "perchée" du Lac des Condors, in situ (photo Instituto de Arqueología Amazónica)site

Lac des Condors

Site de la culture chachapoyas dans lequel les archéologues en 1966 découvrent 6 mausolées contenant une centaine de momies, des pièces de tissus, des colliers de coquillages, des quipus*. Les mausolées sont fabriqués avec de la pierre et de la terre et ornés de bandes de couleurs rouge et jaune avec un fond blanc. 219 momies ont été découvertes, et environ 3000 objets de période pré-inca.

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image de Kuélap ci-dessous S23678

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image El tintero S23678

Kuélap, la forteresse perdue dans les nuages

Kuélap est un impressionnant complexe précolombien des Xe au XVe siècles située dans l’état d’Amazonas. Pour la bâtir il a fallu trois fois plus de matériau que la pyramide de Khéops. Bâtie par les chachapoyas, Kuélap (lieu froid) située au lieu peu accessible laisse encore de nombreux mystères non éclaircis. On ne sait pas au juste ce qu’elle représentait : grenier alimentaire, sanctuaire sacrificiel, ville, lieu de refuge pour la population, citadelle ?

Elle est perchée à 2900 mètres d’altitude, de forme rectangulaire elle jaillit telle une grande barre étirée au bord des ravins. Les murs de contention font 10 mètres et par endroit 20 mètres. Elle offre un point de vue imprenable sur les voies fluviales (rivières Marañon et Huallaga) et les cimes alentour. En 1460 la citadelle tombe aux mains des incas après 4 jours de combats.

Les trois plus importants édifices sont :

  • El Tintero : situé à l'extrême sud de la grande plate-forme, c'est un défi à la loi de la gravité, sa forme est en effet celle d'un cône renversé ;
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image S23678

  • La Atalaya : se trouve à l'extrême nord de Kuélap
  • El Castillo : se situe sur le plateau supérieur, secteur le plus important du site par le nombre de vestiges.
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image chullpa

Les établissements domestiques sont composés de terrasses permettant de niveler le terrain pour y ériger des habitats de plan quadrangulaire en pierre calcaire grossièrement taillée tenues avec un mortier d’argile. Pour circuler entre les édifices il y avait des ruelles et des escaliers donnant parfois accès à des espaces ouverts.

Les cultures de base étaient celles du maïs et des pommes de terre, la chasse complétait le régime alimentaire.

Artisanat

La céramique marron est assez grossière et à usage domestique uniquement. On y trouve des bols, des plats perforés, des pots, des jarres à cols longs ou courts. Ils sont peints de motifs géométriques de différentes couleurs allant du rouge au marron.

Mots savants
  • Chullpas : tours funéraires
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  • Quipu : système d’écriture des nombres exprimés dans un système de numération positionnel en base 10. Chaque corde comporte 3 types de nœuds distincts : des nœuds simples, des nœuds simples, des nœuds compliqués et des nœuds de 8.

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Sources

1.wikipédia

2.troglos.free

3.Candille lionel

4. yannabyls.com

Rédigé par caroleone

Publié dans #indigènes et indiens, #Pérou

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Q
Une légende court sur les Carthaginois qui auraient débarqué sur la cote de l'Amérique et seraient els ancêtres des Chachapoyas. Je pense que cela est impossible ! les Carthaginois ne naviguaient que le jour lors de leurs voyages en Irlande pour l'était la nui venue ils tiraient leur bateau sur la plage en Espagne près du port de CADIX se trouve un lieu d'échouage. IL aurait fallu pour gagner la cote américaine que les Carthaginois longent la côte africaine et passe par le cap de la BONNE ESPERANCE TRAVERSENT L' 'OCEAN INDIEN PUIS LE PACIFIQUE ou traverse l'ATLANTIQUE doublent le CAP ORNE et remonte la cote américaine en effet le peuple CHACVHAPOYAS vivait du coté PACIFIQUE Les bateaux carthaginois étaient incapable de supporter la haute mér de plus ils n'auraient pas pu emporter des provisions nécessaires à ce périple voilà ce que je pense. j'ai oublié si les carthaginois avaient traversé l'ATLANTIQUE ET DEBARQUE sur la cote américaine ils auraient du traversé tout le continent sud américain !!!!!
C
Oui, c'est vrai qu'ils ont émis cette hypothèse en raison de troublantes ressemblances dans les constructions qui sont, il faut le dire, uniques dans les civilisations pré-incas et aussi par rapport au physique des Chachapoyas, cheveux blonds, teint clair etc....je ne sais pas si un jour nous aurons la réponse sur leurs origines réelles. Toujours est-il que c'est une société qui nous a laissé de somptueux vestiges.