La Araucana - Patricio Manns et Inti illimani (et Pablo Neruda)

Publié le 28 Avril 2014

Araucanie, rose mouillée, mes yeux découvrent
dedans moi-même ou dans les provinces de l'eau
tes racines, les frondaisons des déterrés,
avec les mélèzes brisés, les araucarias morts,
et ton nom brille dans mes chapitres
tels les poissons pêchés dans la corbeille jaune !
Tu es aussi patrie d'argent, odeur mauvaise
de rancœur, de bourrasque, de frisson.

Aujourd'hui qu'un jour a grandi pour être vaste
comme la terre ou même plus immense encore,
quand la lumière s'épanouit montrant le territoire
ta pluie est arrivée, elle apportait dans ses épées
le portrait d'hier tout criblé
et l'amour de la terre insupportable,
avec ces chemins qui me mènent
au Pôle sud, au milieu des arbres brûlés.

Pablo Neruda, Mémorial de l'Ile noire

Rédigé par caroleone

Publié dans #Chili, #Fragments de Neruda, #La poésie en chanson, #Chanson du monde

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