Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion

Publié le 8 Mars 2014

Cette année pour la journée de la femme, j’ai choisi une femme engagée peu connue de tous et qui me touche particulièrement en raison de ses combats menés et de ses choix.

Elle est restée connue surtout comme la femme d’Albert Parsons, restée dans son ombre même après sa mort malgré le déploiement sans relâche de ses engagements au plus près de l'humain.

La disparition de ses écrits et des traces de sa vie ainsi que de ses engagements qui la firent se rapprocher à un moment de la lutte des communistes américains occultent encore la mémoire publique sur cette combattante exemplaire.

Voici quelques éléments succincts en sa mémoire, je suis heureuse qu’elle rejoigne sur ce blog les autres camarades dans la catégorie des « femmes pas comme les autres » à laquelle elle appartient assurément.

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Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion

Née Lucy Eldine Gonzalez en 1853 dans un ranch du Texas, métisse selon ses dires d’un père indien creek et d’une mère mexicaine. D’aucuns diront qu’elle a également des origines afro-descendantes* mais cela ne semble pas prouvé.

Son enfance d’orpheline dans ce ranch est décrite comme celle d’une esclave.

Déjà les cartes sont tirées.......

Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion
Mariage anticonformiste et encore des bâtons dans les roues........

Elle se marie dans l’illégalité en 1871 avec Albert Parsons, un ancien soldat confédéré repenti.

Les lois du Texas en effet sont racistes et m’admettent pas les unions entre gens d’origines différentes. Le couple subit les menaces entre autre du KKK car Albert est engagé politiquement pour la reconnaissance des droits des noirs (menaces de pendaison, Albert reçoit une balle dans le pied, leur vie est en danger), ils partent, s’enfuient à Chicago en 1873.

Dans cette ville alors très pauvre, le chômage et les revendications sociales sont en pleine émergence et la répression policière particulièrement impitoyable.

Albert devient imprimeur et s’engage dans l’anarchisme pacifique ce qui le fera licencier.

Lucy ouvre une boutique de couture et elle accueillera des réunions de travailleuses du vêtement. Elle s’investit contre les exclusions des sans logis, des travailleurs, des chômeurs….

Une influente et impressionnante organisatrice sociale de l’histoire américaine......
  • 1883 : fondation par Albert et Lucy Parsons de « l’international working people’s association* » (IWPA), c’est le début de l’anarcho-syndicalisme

Elle édite ses premiers écrits socialistes révolutionnaires dans "socialist" et "scribner’s magazine"

  • 1884 : Albert et Lucy s’engagent dans les « knights of labor* », organisent des meetings pour la journée des 8 heures, contre les conditions dégradantes du travail. Ils rédigent des textes dans « The alarm » (organe de l’IWPA). Lucy dans l’article « To tramps » appelle les sans logis à l’action directe contre les riches. En cela elle est en opposition avec la position pacifique de son mari, elle est même avant-gardiste quand elle dit que les femmes doivent s’émanciper de leur condition de ménagères par la lutte sociale.
  • 1885 : elle mène une manifestation de miséreux en sonnant aux cloches des maisons bourgeoises.
  • Le 1er mai 1886 : dans la revendication pour la journée des 8 heures de travail quotidien, un rassemblement a lieu le 1er mai 1886 avec comme point d’orgue une grève générale qui mobilisera 340.000 travailleurs. La police fait irruption lors du meeting qui a lieu ce jour-là et au cours duquel des militants anarchistes prennent la parole : les affrontements font un mort et une dizaine de blessés.
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  • Le 4 mai 1886 Chicago : c’est le point culminant de la lutte organisée aux EU pour la journée de travail de 8 heures qui constitue l’élément majeur de l’histoire de la fête du travail du 1er mai dans ce pays. Après les échauffourées qui eurent lieu avec la police lors du rassemblement du 1er mai, un nouveau rassemblement se constitue le 4 mai et à l’issue de ce rassemblement une bombe est jetée et tombe sur les policiers en tuant un sur le coup. C’est le chaos et les policiers tirent à vue, tirant pour tuer. Le mouvement anarchiste va être amplement stigmatisé suite à ce massacre et 7 hommes seront arrêtés, des anarchistes principalement qui seront accusés de meurtre. Albert Parsons, lui, viendra se livrer plus tard pour être jugé avec ses camarades et il sera pendu. Le procès qui s’ensuit est bien le procès des anarchistes et du mouvement ouvrier. Lucy qui n’a pas été inculpée mais reste en surveillance rapprochée par la police arrive à organiser la défense des inculpés en une grande tournée de 43 meetings au cours du seul mois de février. Elle draine des foules immenses alors que la police lui empêche l’accès aux tribunes. Elle va alors populariser les idées anarchistes. Le jour de l’exécution de son mari, elle va le voir une dernière fois avec ses enfants mais on l’arrête, on la déshabille et on l’enferme avec les enfants dans une cellule glaciale le temps de l’exécution. Elle reste effondrée quelque temps après ce drame et continuera de travailler comme couturière pour faire vivre ses enfants et malgré cela elle n'abandonne pas la lutte syndicale et sociale.
Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion

les martyrs d'Haymarket square

Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion
  • Années 1890 : son implication auprès des travailleurs la sépare des figures montantes de l’anarchisme. Son combat contre le conditionnement social de la femme ne lui fait pas perdre de vue ses valeurs propres au sujet du mariage et de la famille. Elle pense que les réflexions sur l’amour libre qui devient à la mode ces années-là, sont des réflexions de classes moyennes et trouve plus judicieux de se préoccuper de la lutte de classe.
  • elle écrit une biographie sur Albert et des articles dans des journaux libertaires.
  • 1892 : elle sort un mensuel anarcho-communiste « Freedom ». Visionnaire, elle comprend très vite que les élections ne représentent qu’une illusion et prône le recours à un syndicalisme de base, de classe et de masse.
Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion
  • 1895/1896 : articles dans "The rebel"
  • 1905 : elle est la deuxième femme à adhérer aux "international workers of the world *(IWW) un syndicat d’action de masse qui prône l’autogestion, la grève générale.
  • Elle contribue au journal" Liberator",son organe de presse. Elle jouera un rôle déterminant dans l’influence de l’anarcho-syndicalisme et l’implication des femmes dans les luttes.
  • 1914 : elle marche contre l’exclusion pour les sans logis à San Francisco
  • 1915/1916 : articles dans "The alarm"
  • 1915 : elle marche pour les sans logis et les chômeurs à Chicago
  • 1916 : elle participe à la campagne pour Tom Mooney et Warren Billings, deux syndicalistes accusés à tort d’un attentat à la bombe et qui seront disculpés)
  • Années 20 et 30 : elle lutte contre les discriminations raciales, elle dénonce les lynchages dans les états du sud, elle mène une campagne victorieuse contre l’exécution des garçons de Scottsboro (9 jeunes noirs accusés d’avoir violé deux jeunes femmes)
  • 1927 : elle adhère à « l’international labor défense », un mouvement issu du parti communiste qui milite contre le racisme et collabore avec la » national association for the advancement of colored people* » qui défend l’égalité entre noirs et blancs. Ce qui lui sera reproché par les milieux anarchistes. Les anarchistes américains sont alors encore peu engagés dans les luttes antiracistes et Lucy toujours avant-gardiste déclare que les noirs doivent se débarrasser des partis politiques comme des églises. Ces opinions la rapprocheront alors un peu plus des idées portées par le parti communiste.
  • Elle continuera de participer à des meetings jusqu’en 1941 malgré sa mauvaise vue tournant à la cécité.
Une triste fin pour une vie bien remplie......

Lucy meurt dans l’incendie de sa maison à Chicago le 7 mars 1942 à l’âge de 89 ans.

La police fait rapidement disparaître ses papiers et ses écrits qui sont saisis chez elle dès son décès et il ne reste plus beaucoup de traces écrites de la vie et des actions de cette femme.

Je suis bien contente d’avoir trouvé l’excellent article du monde libertaire qui m’a inspirée pour la présenter et de pouvoir la mettre ainsi à l’honneur car ses engagements métissés me plaisent et je m’y retrouve.

La police d’ailleurs qui la surveillait sans cesse disait d’elle qu’elle était plus dangereuse que mille émeutiers.

Un bel hommage assurément.

sources : le monde libertaire, wikipédia

Pour terminer je vous livre ce texte de Lucy

Originalement publié dans le numéro du 4 octobre 1884 du journal anarchiste Alarm, ce texte fut distribué sous forme de tract par l’International Working People’s Association, organisation anarchiste dont le but était de reprendre là ou la première AIT (1864-1877) s’était arrêtée, et à laquelle appartenaient Albert Parsons (compagnon de Lucy), August Spies, et d’autres anarchistes emprisonnés et exécutés à la suite de la tentative insurrectionnelle de Haymarket à Chicago en 1886.

Source :infokiosque.net

Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion
Aux vagabonds, aux chômeurs, aux déshérités, aux miséreux......

Aux trente-cinq milliers de personnes qui errent en ce moment même dans les rues de cette grande ville, les mains dans les poches, contemplant l’étalage de la richesse et du plaisir avec la résignation de ceux qui n’y prennent aucune part, à ceux n’ayant pas même assez pour se procurer de quoi apaiser les affres de la faim qui leur tenaille les entrailles. C’est à vous, et aux centaines de milliers de personnes partageant la même situation dans ce grand pays d’abondance, que je souhaite adresser ces mots.

N’avez-vous pas bossé dur toute votre vie, depuis que vous fûtes en âge d’être utilisés dans la production de la richesse ? N’avez-vous pas trimé longuement, durement et laborieusement en produisant toutes ces richesses ? Et pendant toutes ces années de corvées, ne savez-vous pas que vous avez produit des milliers et milliers de dollars de richesses, dont vous n’avez possédé, ne possédez et, à moins que vous n’AGISSIEZ, ne posséderez jamais la moindre part ? Ne savez-vous pas, lorsque vous étiez attelé à la machine, cette machine attelée à la vapeur, alors que vous trimiez vos dix, douze ou seize heures par jour, que pendant tout le temps de toutes ces années, vous n’avez juste reçu du produit de votre travail que de quoi vous procurer la plus humble et grossière pitance nécessaire à votre survie ? Et que, lorsque vous avez voulu vous procurer quelque chose pour vous-même et vos familles, cela n’a jamais été que de la qualité la plus basse ? Que si vous vouliez vous rendre où que ce soit, vous deviez attendre jusqu’au dimanche, en ne gagnant si peu de votre travail implacable que vous n’osiez réellement vous arrêter un seul instant ? Et ne savez-vous pas que, malgré tous vos renoncements, vos privations, vos économies, il ne vous a pourtant jamais été permis de vous éloigner, ne serait-ce que quelques jours, des hurlements de la misère ? Et qu’au final, quand par caprice votre employeur a jugé profitable de prononcer l’artificielle pénurie en limitant la production, que les feux des fourneaux furent éteints, que le cheval de fer auquel vous fûtes attelés se reposa, que la porte de l’usine fut verrouillée, vous fûtes jetés sur la route comme des clochards, la faim à l’estomac et les haillons au dos ?

Mais, votre employeur vous a dit que c’était la surproduction qui l’avait contraint à fermer. Qui s’est soucié des larmes amères et de la peine affreuse de votre épouse aimante et de vos enfants désarmés, lorsque vous leur avez adressé un pathétique : « Dieu vous bénisse », avant de vous jeter sur la route des vagabonds, partant en quête d’un emploi, loin ailleurs ? Je vous le demande, qui s’est préoccupé de ces peines et souffrances ? Vous n’étiez désormais qu’un clochard, proie de l’opprobre et des dénonciations, “va-nu-pieds et vagabond” pour toute cette classe même qui précisément s’était employée toutes ces années durant, à vous voler, vous et les vôtres. Alors, ne voyez-vous pas enfin que “bon patron” et “mauvais patron” ne signifient rien ? Que vous n’êtes que leur proie commune, et que leur tâche ne consiste purement et simplement qu’à vous voler ? Ne voyez-vous donc pas que c’est le SYSTEME INDUSTRIEL lui-même, et non le “patron” qui doit être changé ?

Maintenant que toutes ces belles journées d’été et d’automne sont passées, que vous n’avez toujours pas d’emploi, et donc rien mis de côté ; maintenant que l’hiver souffle du nord et que toute la terre est ensevelie d’un linceul de glace ; n’écoutez pas la voix de l’hypocrite qui vous dira qu’il a été ordonné par Dieu qu’il “y aura toujours des pauvres au milieu de vous“, ou à l’arrogant voleur qui vous dira que “si vous n’avez rien maintenant, c’est que vous vous êtes saoulés avec vos payes l’été dernier quand vous aviez du travail”, que “le foyer ou le chantier est trop bon pour vous“, que “vous devriez être fusillé“. Et vous tirer dessus, ils le feront si vous vous plaignez avec trop de bruit. Alors non, ne les écoutez pas eux, mais écoutez ! L’hiver prochain, quand le vent glacial se glissera à travers les déchirures de vos haillons miteux, quand le givre vous mordra les pieds à travers les trous de vos souliers usés, quand tous les malheurs sembleront s’acharner sur vous et en vous, quand la misère vous aura marqués à jamais, que votre vie sera devenue un fardeau et l’existence une sinistre farce, lorsque vous aurez marché dans les rues jour après jour et dormi chaque nuit sur le dur, et que vous serez finalement déterminés à vous ôter la vie de vos propres mains – préférant rejoindre le néant que de supporter plus longtemps le fardeau d’une telle existence – si jamais vous vous résignez à vous jeter vous-même dans l’étreinte glaciale d’un lac plutôt que de souffrir plus longtemps : arrêtez-vous, avant de commettre le dernier acte tragique du drame de votre pauvre existence. Stop ! N’y a-t-il rien que vous puissiez faire pour préservez d’un tel sort ceux que vous vous apprêtez à rendre orphelins ? Les vagues ne vous frapperont que pour railler votre acte absurde ; mais promenez-vous dans les avenues des riches et regardez par les somptueuses fenêtres l’intérieur de leurs demeures voluptueuses, et vous y découvrirez très précisément les voleurs qui vous ont dépouillés, vous et les vôtres. Alors, traduisez votre tragédie en actes, sur le champ ! Réveillez-les de leur gaieté de vivre, à vos frais ! Envoyez-leur votre pétition et laissez-leur la lire à la rouge lumière de la destruction. Ainsi, lorsque vous lancerez “un dernier regard en arrière”, vous pourrez être assuré que vous aurez parlé à ces voleurs le seul langage qu’ils aient jamais été capables de comprendre, car ils n’ont jamais daigné remarquer aucune pétition signée par leurs esclaves tant qu’ils n’ont été obligés de les lire à la lumière rouge du canon, ou tant qu’elles ne leur ont été tendues jusqu’à eux à la pointe de l’épée. Vous n’aurez besoin d’aucune organisation lorsque vous vous déciderez à présenter ce genre de pétition. En fait, une organisation serait un préjudice pour vous ; car chacun d’entre vous, vagabonds affamés qui lisez ces lignes, pouvez faire vôtres ces petites méthodes artisanales de guerre que la Science a mis entre les mains des pauvres gens, et vous reprendrez alors le pouvoir, ici ou dans tout autre pays.

Apprenez l’usage des explosifs !

Lucy Parsons

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Notes :

* Avis perso au sujet de son afro-descendance : c’est fort possible car les indiens creeks avaient des esclaves et des enfants métis avec ces derniers. Voir ICI

Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion
  • International working people’s association : parfois appelé " l'Internationale Anarchiste", était une organisation anarchiste internationale créé en 1881 lors d'un congrès tenu à Londres, et dont le but était de ressusciter l'Association internationale des travailleurs (1864-1877). Aux États-Unis, le groupe est surtout connu comme l'organisation politique à laquelle appartenaient Albert Parsons, August Spies, et d'autres dirigeants anarchistes emprisonnés et exécutés à la suite de l'attentat de Haymarket à Chicago en 1886.
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  • Knights of labor (chevaliers du travail) est une organisation de défense ouvrière pré-syndicale qui exista de 1869 à 1949 aux États-Unis. Elle s'inspirait du modèle maçonnique et des compagnonnages. Elle opéra de manière secrète jusqu'en 1878, puis connut un développement important jusqu'en 1886. Elle déclina les années suivantes victime de la concurrence de l'AFL et de la répression patronale. Ses dernières loges disparurent après la Seconde Guerre mondiale, mais elle était marginale dès le début du XXe siècle.
Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion
  • International workers of the world (IWW) : les adhérents sont aussi appelés plus familièrement les Wobblies) est un syndicat international fondé aux États-Unis en 1905 dont le siège actuel se trouve à Cincinnati, dans l'Ohio. À son apogée, en 1923, l'organisation comptait environ 100 000 membres actifs. Le nombre de ses adhérents déclina de façon spectaculaire après la scission de 1924, résultat de conflits internes et de la répression gouvernementale. Aujourd'hui, l'organisation milite activement, et compte environ 2 000 membres à travers le monde. L'adhésion aux IWW ne requiert pas de travailler dans une entreprise où existe une représentation syndicale, ni n'exclut l'adhésion à une autre organisation syndicale.

Les IWW ont comme principe fondamental l'unité des travailleurs au sein d'un seul grand syndicat (« One Big Union ») en tant que classe partageant les mêmes intérêts. Elle vise à l'abolition du salariat. Les IWW sont connus pour avoir développé le Wobbly Shop, une forme de démocratie en entreprise, dans laquelle les travailleurs élisent des délégués révocables. Les wobblies ont également mis en application d'autres formes de démocratie ouvrière, comme l'autogestion.

Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion
  • La National Association for the Advancement of Colored People (en français : association nationale pour la promotion des gens de couleur), en général désignée par son sigle NAACP, est une organisation américaine de défense des droits civiques. Elle a été fondée en 1909 à partir du Niagara Movement qui avait été créé en 1905 par W.E.B du bois.Dans son domaine, elle est l'une des organisations les plus anciennes et les plus influentes aux États-Unis.Sa mission est d'« assurer l'égalité des droits politique, éducative, sociale et économique de tous les citoyens et éliminer la haine raciale et la discrimination raciale ». Son nom, conservé par tradition, constitue l'un des derniers exemples d'utilisation de l'expression « gens de couleur ».
Lucy Parsons, pour l'égalité et contre l'exclusion

Pour en savoir plus sur cette période, une lecture :

Une histoire populaire des États-Unis

De 1492 à nos jours

d'Howard Zinn

Rédigé par caroleone

Publié dans #Des femmes pas comme les autres

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B
super
C
Merci Bernard,<br /> <br /> Bises<br /> <br /> caro
F
Quelle femme ! Une longue vie de lutte. Son message est anarchiste et impressionnant de vérité et de volonté. Pas facile à cette époque d'être avant-gardiste y compris dans le milieu libertaire. Son courage et sa détermination m'épate. Bravo de l'avoir révélé en ce jour prétendu de la femme.<br /> Je te souhaite un bon week-end CAro. Bisous
C
Bonjour Fanfan,<br /> <br /> Tu as vu ça !!<br /> Impressionnante, je ne pouvais pas passer à côté d'elle et ne pas en parler.<br /> Surtout que ce thème là, de l'anarcho syndicalisme américain n'est pas tant débattu.<br /> J'ai déjà mis à l'honneur pas mal de femmes résistantes, communistes et marxistes alors je me suis régalée en découvrant la vie de Lucy qui dans ses engagements à de nombreux points communs avec les miens.<br /> Et j'ai été vraiment désolée de voir que le sort de son mari occultait son histoire personnelle, je pense que toi aussi, ça t'aurais fait réagir !!<br /> Il y a encore de nombreux combats à mener pour les femmes. Moi, de mon côté, j'ai choisi de soutenir les femmes indigènes et les paysannes aussi bien avec la société civile Las Abejas que nous soutenons avec mon association et pour laquelle j'organise une petite rencontre le 15 dans ma ville qu'avec les femmes qui construisent l'autonomie dans le monde (surtout le mouvement via campesina que je relaie bien souvent).<br /> Ces femmes-là ont tout à gagner, déjà en sortant des pattes du patriarcat qui les soumet hélas.<br /> Elles sont courageuses et dignes.<br /> <br /> Bises et bon samedi<br /> <br /> caro