Macareux

Publié le 19 Février 2014

Macareux

Image tuluqaruk

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Allume de ton œil étonné le phare sur la côte qui veille sur tes absences

Orne de ton bec aux couleurs vives l’horizon du ciel qui s’assombrit

Ton vol aux coups d’ailes aguerries par les tempêtes en haute mer

Ce jour immobilise sa course, ton parcours si bien entamé si vite s’arrête.

Je dresserai un couloir où les vents jamais n’oseront se poser

Traçant un chemin idéal aux promesses d’alentour

Je regarderai au loin dans mes jumelles aux lentilles solidaires

Si tes petites pattes palmées se posent sur une terre-liberté

Je scruterai sans jamais perdre espoir la ligne des eaux obscurcies et moribondes

Afin d’y voir ta frimousse de petit clown et ton look de Joconde :

Toi,

Macareux,

Petit frère de l’Arctique, viens tout près de moi sur ma plage grande offerte

La vie sera belle, tu y feras ton nid

Puis tu partiras un jour avec tes petits frères

Vers des lendemains aux promesses prospères.

Carole Radureau (18/02/2014)

Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

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Actualité reliée à ce poème :
Échouage massif d'oiseaux marins : bilan au 18 février 2014

Depuis le 25 janvier, et particulièrement depuis début février, des milliers d'oiseaux marins s'échouent sur les plages du littoral atlantique, du pays Basque au Finistère sud.

Au 18 février 2014, on peut estimer que plus de 11 000 oiseaux se sont échoués le long du littoral atlantique, la principale espèce touchée étant le Macareux moine (plus de 8000 individus), suivie par le Guillemot de Troïl... Parmi tous ces oiseaux échoués, certains individus étaient porteurs de bagues. Ils proviennent majoritairement du Royaume-Uni.

Le bilan chiffré reste provisoire et s'affinera au fur et à mesure de la collecte de données.

La suite sur le site de la LPO :

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #Les animaux de caro, #Les oiseaux

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A
Un très joli poèmes sur ces oiseaux pour lesquels j'ai une grande tendresse. Tu as su trouver les mots pour les décrire, avec humour et poésie. Oui, on aimerait bien une terre de liberté pour eux aussi.
C
J'avais dû écrire ce texte l'année dernière au moment où les macareux et d'autres oiseaux marins s'échouaient en grande nombre sur les plages de l'Atlantique à cause des tempêtes. Ça m'avait retournée de voir ses oiseaux attachants périr ainsi.