Un harmonica dans sa poche, In memoriam
Publié le 4 Mai 2014
L'harmonica s'est tu cette nuit sans faire de bruit.
Mon petit oncle qui était grand dans son coeur et dans sa vie exemplaire est parti rejoindre sa chère épouse dans l'au-delà s'il existe.
Restent les souvenirs d'un temps passé où les liens tissés ne l'étaient pas sur du vent.
Il est un menuisier
Ebéniste de son métier
De l’or de ses ciseaux
Pour des meubles ciselés
De l’or sous son rabot
Pour des meubles ajustés.
Il est un homme taillé dans un bois précieux
Celui qui fait les êtres rares
La même veine la même fibre
Que sa grande sœur Marie-Rose
Qui l’aima tendrement.
Il est un homme sûr et droit
Celui sur qui compter
Un grand oncle toujours là
Pour le coup de main donner
Un cèdre-phare dans la rue
La reconnaissance ultime
Une présence qui rassure
Une affection grandissante
Un soutien ferme et pur.
Lors des tablées familiales
Des rires, de la joie et du bruit
Il se levait et chantait
…..La tyrolienne !
Je ne sais où il l’avait apprise.
Toujours là si besoin
Un coup de voiture et je rentrais
Au bercail, main dans la main
L’internat me cernait
L’internat m’internait.
Il est un homme qui dans sa poche
Toujours a son harmonica
Sa petite boîte aux sons magiques.
Pas un anniversaire
Qui n’ait sa chansonnette
Ce petit air bien sympa
D’une mémoire qui signe
La mélodie des jours heureux
Des jours avec les gens qu’on aime.
Il est un homme taillé dans un bois d’ébène
Sa fibre est généreuse
Et sa veine est aimante.
Il est u homme bien
Qu’un jour j’ai rencontré.
A mon oncle André avec toute ma tendresse et ma reconnaissance.