La luciole égarée

Publié le 25 Décembre 2013

La luciole égarée

Un jour,

elle avait cru avec ses sœurs

que le cordon ombilical et lumineux

patiemment tressé tout autour de la terre,

serrait si fort sa ceinture que plus aucun être

ne vivrait dans la pénombre, le froid et l’humidité.

C’est qu’il en avait fallu des années pour réunir

les petites lumières,

les unir,

les accorder,

les entrelacer dans une natte solidaire

puis, fièrement

en nouer les deux extrémités.

Un jour,

elle avait vu avec ses sœurs les rayons s’illuminer de cette union fraternelle,

se diffuser telle une traînée de poudre

irisant sur son passage les mèches en attente.

On aurait pu croire en une embellie.

Elle ne dura que le temps d’une étincelle jaillissante.

Puis l’une après l’autre, les sœurs s’éteignirent,

ne laissant que la petite luciole égarée

cherchant refuge dans une brèche d’une montagne isolée.

Il parait que la flamme,

lorsqu’elle est entretenue,

jamais ne s’éteint.

Il parait que la flamme,

qui en son cœur est porteuse d’espérance,

de mille attentions d’humanité naissante,

peut briller si fort que sur la montagne un rai s’en échappe

irradiant le ciel.

L’arche aux sept couleurs qui alors dessine

sa géographie fantastique

nous délivre un message d’ouverture.

Il parait que la flamme qui naît des lucioles fraternelles

peut vivre en le cœur des hommes éveillés.

Il suffit juste qu’ils en aient conscience

quand parfois le cœur les chatouille,

se serre comme des mains autour de l’allumette qu’une bise veut éteindre,

se serre comme des lèvres que le mot amour ne peut retenir.

Il parait que la flamme,

qui dans ton être veille et surveille l’infini

attendant que la mèche enfin se réveille,

te guideras

pour tresser à nouveau le cordon qui autour de la taille de la terre-orange

rallumera les étincelles d’une humanité plus belle.

Carole Radureau (13/12/2013)

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Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

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Ceci est mon message d'espoir en cette fin d'année, en cette période de festivités qui semble toujours allumer dans les cœurs des étincelles de chaude amitié et de tendresse partagée.

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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A
Un texte qui fait du bien. Merci Carole. Annick (amie de Brigitte)
C
Merci Annick, je t'enverrais mes vœux en poème quand je les aurais édité sur ce blog.....ma muse a du mal en cette fin d'année, mais j'essaie quand même.<br /> <br /> Bises<br /> <br /> caro
A
Bonnes fêtes de fin d'année à toi aussi. Des bises. Annick
C
Bonjour Annick,<br /> <br /> Ca me fait plaisir quand j'arrive à faire passer des idées et des émotions dans un texte.<br /> Je te remercie de ta visite et de ton amitié et te souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.<br /> Bises<br /> <br /> caro
B
Merci Carole de ce si joli message . Je te souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année pleine de sérénité et de douceur, entourée des tiens .<br /> Je t'embrasse
C
Bonsoir Brigitte,<br /> <br /> Merci de ta gentille visite et de ton amitié.<br /> J'avais programmé ce poème car je savais que je partais m'occuper de ma mère pendant une semaine et que je n'aurais pas le temps de m'occuper du blog.<br /> J'espère que la poésie continuera à m'accompagner l'an prochain, je vais l'adapter à mon renouveau, j'évolue en bien il me semble et j'en ai conscience chaque jour, c'est comme une embellie dont je profite pleinement.<br /> De grosses bises à toi et ta famille et plein d'amour pour clôturer cette année 2013.<br /> <br /> caro