Les massacreurs
Publié le 11 Octobre 2013
Ils ont laissé tomber
dans les sables mouvants
la rose qu’ils arboraient un temps.
Trop pure trop fraîche trop naïve,
elle était dépassée pour traduire leurs projets,
funestes, fumeux et putrides.
Ils ont sorti les chenillettes,
les mâchoires crantées,
les bulldozers,
les munsters trucks,
les broyeuses,
les chars d’assaut
et à l’assaut des acquis sociaux,
ils s’attaquèrent bon an mal an.
Sur leur passage désolation,
les idéaux à l’abandon,
la panoplie-croupion
leur collant jusqu’au trognon,
ils ont fixé dans leur viseur
tout ce qui encore fait peur
à l’UE du capital,
qui sait mais ce n’est pas un mal,
que la France freine des quatre fers
pour sauver encore de la misère
les quelques miettes encore intactes
du programme du front populaire.
Ils ont sorti la dynamite,
ils comptent bien que l’on s’effrite,
ils ont sorti les gros canons,
au diapason les trublions :
et quand vous mendierez dans la rue,
ayez une pensée pour le parti,
qui un jour se découvrit une rose,
en fit un panier à salade
rongé par les limaces libérales.
De sa belle robe en dentelle,
la jolie fleur n’a de pérenne
que ses aiguillons intacts,
plantés bien profond
dans nos cœurs de mirlitons.
Carole Radureau (10/10/2013)
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