La terre-orange sur le sentier de la guerre
Publié le 11 Octobre 2013
/image%2F0566266%2F201310%2Fob_bb7aa1f5f700cc6cf730da4b27631194_orange.jpg)
La terre-orange,
dans ses cheveux
a accroché de longs rubans de vigne-vierge,
à ses oreilles,
des grappes de raisin muscat.
Elle a maquillé ses yeux
d’un rimmel Amazone
aux eaux-limon, aux eaux rouillées,
puis
sur sa bouche généreuse,
elle a glissé le roucou rouge-vif,
rouge-terre.
Sur ses joues d’orange moelleuse,
elle a dessiné deux rayures au charbon de bois,
et à son menton percé,
une pointe en bambou
laissant s’écouler goutte à goutte
le jus de ses entrailles.
La terre-orange,
parure-nature,
s’est habillée comme ses enfants.
Elle a lustré son diamant.
Elle est fin –prête pour l’aventure.
Parure-guerrière sur le sentier,
elle s’émancipe,
et décide de ne plus laisser faire
aucune guerre sans sortir ses tripes.
Carole Radureau (09/10/2013)
Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons